C’est via un communiqué officiel que la direction du label a annoncé la nouvelle.
Producteur, éditeur, et tourneur exclusif de Sidiki Diabaté qui est leur artiste phare, Keyzit souligne dans ce communiqué les difficultés à exercer pleinement leurs missions. Elles seraient le fait de l’entourage familial de l’artiste à qui il est reproché un manque de professionnalisme et une réelle avidité de nature à compromettre les plans d’actions menés par le label. Ainsi en dépit des termes des contrats signés et des paiements effectués par Keyzit, Sidiki Diabaté aurait signé d’autres contrats de prestations à l’insu de son producteur sous les ordres de son père, l’artiste Toumani Diabaté. Ces prestations imprévus dans le calendrier défini entre Keyzit et l’artiste ont donc mis à mal des projets de tournée.*
De plus, des accusations de promoteurs de spectacles sont également parvenus. Ces derniers ont dénoncé des annulations non justifiées de Sidiki, et des chantages de dernière minute pour que les cachets augmentent. Au delà du jeune artiste, ce sont en réalité les pratiques de son père qui sont décriées par Keyzit. Son influence conduirait son fils à prendre des engagements en dehors de son contrat avec la structure.
C’est une situation très délicate pour le prince de la Kora qui pourrait voir son entrain freiné alors que sa carrière est au top. Jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé ou que la justice ait tranché, tout promoteur qui solliciterait Sidiki Diabaté sans l’accord de Keyzit, s’exposerait à des poursuites.
Le label a d’ailleurs précisé le montant du préjudice : 2,6 milliards.
Son fondateur, Moussa Wagué, a souligné avoir fait l’objet d’intimidations. Loin d’être buté, il a insisté sur le « bon fond » de Sidiki qui souffre des mauvaises influences de ses collaborateurs personnels qui n’ont aucune compétence en termes de management et qui mettent en péril de vraies stratégies de développement autour de sa carrière. Il espère que les différents protagonistes reviennent à la raison pour vite régler ce conflit.